jeudi 26 janvier 2012

Article 9







Je me soulevais sur le point de sortir par la fenêtre où j’étais entré, quand un son me parvint, sorti d'outre-tombe... Un battement de cœur que je connaissais que trop bien pour l'avoir si souvent écouté, si souvent attendu et même si souvent protégé...
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Je lançais un regard inquiet vers Diana, qui, à voir son visage, espérait vraiment que je sorte rapidement de cet appartement.

Je finis par la suivre, et m'élever dans les airs. Mais après avoir décollé seulement d'une petite cinquantaine de mètres, je m’arrêtai et regardai vers le bas.

Lois était ici, et… il fallait que je la voie.

- Clark, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, essaya de me retenir Diana, mais c’était déjà trop tard.

- Ne t'inquiète pas pour moi Diana, je ne fais rien de mal.

- C’est à toi que tu risques de faire du mal.

- je veux juste… juste la voir, un peu. Ne t'inquiète pas, les souvenirs, je sais les gérer. Tu as tort de penser que j'ai des regrets, bien au contraire, je suis heureux de la vie que j’ai passée avec elle. Pouvoir la revoir est une vraie chance. Laisse-moi en profiter.

- Tu vas aller lui parler? Me demanda-t-elle soucieuse.

- Non, rassures-toi, je ne pense pas que ce soit une bonne idée qu'elle me voit.

Elle baissa la tête, comme résignée.

- Très bien. Reste ici. Rejoins-moi à l'ancienne Tour de Guet.  Je t'y attendrai.

- Compte sur moi, répondis-je mon esprit déjà reparti vers la femme qui se trouvait juste sous mes pieds.

Je l’entendis à peine partir. Tout ce que je voyais maintenant, c’était Lois…

Elle était dans le salon, en train de discuter avec Clark, elle venait de comprendre que quelque chose me préoccupait et commençait à m’enlacer sur le canapé. Des souvenirs que je retrouvais en même temps que je les contemplais.

Elle essayait de savoir ce qui me tourmentait, mais je ne devais rien dire, ça n’était pas utile qu’elle sache que je pouvais être en danger… pourquoi l’inquiéter alors que j’avais déjà mon double qui veillait sur moi ? Je préférais tenter de changer de conversation. Elle finit par accepter, comme souvent, et finit par me parler de son article. A cette époque, elle essayait encore de trouver une défaillance dans le costume parfait qu’avait réussi à mettre en place Lex. Nous étions persuadés qu’il avait fait disparaitre Tess, mais nous n’avions rien, aucune preuve, aucun indice, rien.

S'ils savaient que bientôt Lex réussirait à devenir le président du pays..., Pensais-je en les regardant se demander ce qu'il pouvait avoir derrière la tête.

Je ne devais pas les prévenir de la façon dont il découvrira mon identité, ni qu’il connaitra mon plus grand talon d'Achille… Et que celui là, n’avait rien à voir avec la Kryptonite. Toutes ces expériences, je les vivrai, et elles nous rendrons plus forts, plus sages et meilleurs. Et c’est grâce à ces batailles perdues que je finirai par le vaincre à son propre jeu. Et tout ça grâce à Lois mais aussi à Bruce et Diana, Ollie et toute l’équipe.
J'avais toujours les yeux sur elle, ne voulant plus décrocher mon regard. Voir ses yeux, son dynamisme, sa jovialité rafraichissante était une réelle chance dont je voulais savourer chaque instant. J’étais à la fois spectateur et acteur d’un moment de vie que nous avions vécu à deux.

Quelques minutes après, je vis mon double se diriger vers la cuisine, et à ce moment, je pus la découvrir d'une façon toute inédite. Elle continuait la conversation à distance en parlant plus fort à Clark à travers la porte, mais je n'avais que faire du sujet. Tout ce qui m’intéressait c’était de pouvoir la contempler, la voir si vivante, si belle...

C’était étrange, je n’avais jamais réalisé à quel point mon cœur était mort depuis sa disparition… Et je n’aurai jamais pu imaginer à quel point la voir put être aussi salvateur. Comme si une simple vision d’elle pouvait apaiser la déchirure qui me brisait depuis tant d’années. C’était comme si, mon corps se remettait à vivre…

Elle finit par bouger et se diriger vers la salle de bain. Quand elle commença à se déshabiller, une petite voix dans ma tête, me rappela à l'ordre... Mais mon désir de la voir était plus fort cette fois. Elle était si magnifique, si sensuelle dans sa démarche. Et devant cette scène intime, je me sentais de nouveau à ma place. Et je n'aurais échangé cet instant pour rien au monde.

Elle se glissa sous la douche sous mes yeux émerveillés et commença à se détendre sous l’eau chaude. Elle semblait heureuse et tranquille. La vapeur de l’eau envahit rapidement le petit espace et je me laissais aller à cette vision… J’imaginais l’odeur de son savon, la douceur de sa peau. J’avais l’impression de pouvoir rester ici toute ma vie. C'était comme si je pouvais le toucher, mais... c'est impossible...


Elle finit par sortir, et alla me rejoindre dans la cuisine. Devant l’air soucieux de mon double, elle essaya encore une fois de me distraire. Elle disant qu'elle avait envie de profiter un maximum de ma présence ce soir-là. Et les souvenirs me revenaient encore une fois. C’était agréable de me rappeler de nos instants de complicité. Toutes ces fois où nous étions enfin seuls, tous les deux. J’avais toujours l'impression que c’était trop court, trop rapide, trop furtif, mais je profitais de chaque seconde avec elle.

De mon angle de vue, je découvrais d’une autre façon notre complicité, et je la trouvais merveilleuse. 

Elle était assise sur le rebord du plan de travail de la cuisine vêtue simplement d’une de mes chemises. Elle m’observait d’un œil attendri et commentait le plat en sauce que je nous préparais.

« mmmh, ça sent bon, je sens que je vais encore avoir droit à une séance de sport intensif demain matin pour éliminer tout ça. »

Je me retournais vers ma femme et approchait une cuillère en bois pleine de sauce tomate basilic vers ses lèvres, afin qu’elle goûte le mélange encore brûlant.

« Si tu veux, on peut commencer la séance de sport des ce soir, dis-je d’un air taquin. »

Elle savoura la sauce, d’une moue sensuelle qui ne me laissait pas indifférent. Elle avait ce regard aguicheur qui me faisait fondre. Après avoir trempé ses lèvres dans la sauce, elle descendit du plan de travail, s’avança vers moi et enlaça ses bras autour de mon cou. De sa main droite, elle attrapa la cuillère que je tenais encore et la posa délicatement sur la surface plane dernière moi. Puis, elle s’approcha de mon cou, et se mit à effleurer ma peau avec sa bouche.

«Je veux bien commencer maintenant» murmura-t-elle dans mon cou, tout en continuant ses caresses de baisers.

Je me laissais aller, fermant les yeux avec cette impression que les sensations s’amplifiaient. Je finis par passer une de mes mains dans sa nuque et attiré ses lèvres vers les miennes pour en gouter la saveur. Elle avait ce léger goût sucré de tomates et d’aromates, qui se mariait avec l’odeur qui embaumait la cuisine.

Quand mes lèvres touchaient les siennes, c’était toujours si magnifiquement puissant, si extraordinairement intense, si dévastateur que mon cœur semblait être malmené par la force de ses coups dans ma poitrine. La douceur de ses lèvres, son corps pressé contre le mien, tout cela était unique et juste… parfait.

Transportée, elle aussi par les sensations que nous éprouvions, les mains de ma femme agrippèrent mes cheveux d’une façon plus violente et elle se mit à intensifier nos baisers. Pris par le désir de me rapprocher de son corps, je la soulevais rapidement et la posais délicatement sur le plan de travail. Elle en profitait rapidement pour enlacer ses jambes autour de ma taille.

A partir de ce moment-là, ce n’était plus que mon cœur qui dictait mes actes, je soulevais sa chemise pour atteindre sa peau et avoir le plaisir de caresser son épiderme chaud et doux. Elle sentait le savon mentholé, et elle m’enivrait. Elle enfouit de nouveau sa tête dans mon cou et mes yeux roulèrent dans leurs orbites. Ses mains douces et délicates avaient atteint mon pantalon, et elle se débattait avec ma chemise afin de glisser ses doigts aussi légers qu’une plume sur mon dos.

C’est à ce moment-là que je repris contact avec la réalité, leur petit jeu devenait plus intime, et je décidai de partir. De profiter simplement de mes vieux souvenirs qui revenaient au fur et à mesure dans ma mémoire.  Je retrouvais toutes les sensations d’une autre façon. Et c’est tout ce à quoi j’avais droit aujourd’hui… Me rappeler de ses lèvres douces sur les miennes, de ses baisers aguicheurs et tendres, de ses caresses envoutantes et de mon total abandon à l’amour de cette femme que je ne cesserai jamais d'aimer, jusqu'à mon dernier souffle.

Je restais un certain moment seul, avec mes souvenirs, dans ce ciel sombre à planer comme je l’avais fait si souvent…

Avec elle, tout devenait simple, facile, libre et il n'y avait que dans ces bras que je pouvais ressentir une telle plénitude. Elle était ma paix et ma force. Et elle me manquait tous les jours. Depuis qu’elle était partie, tout avait changé. Ma force n’était plus là.

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